Les biais dans les questionnaires

Les biais dans les questionnaires sont des éléments pouvant affecter la fiabilité des réponses. S’ils ne sont pas pris en compte ou maîtrisés, les biais peuvent entraîner des erreurs dans l’estimation des paramètres et remettront en cause la validité même de votre étude.

Dans cet article, nous allons vous en évoquer les principaux tout en vous apportant des solutions pour les éviter.

À quoi correspond concrètement les biais dans les questionnaires ?

Comme précisé dans la courte introduction ci-dessus, les biais dans les questionnaires sont des éléments pouvant affecter la fiabilité des réponses dans les sondages (biais de formulation, biais de structure, biais d’échantillonnage…)

Ces derniers sont classés sous quatre « thèmes » :

  • Cognitifs : lié au fait de connaître (la mémoire, l’attention, le jugement, la personnalité, l’illusion et le raisonnement).
  • Affectifs : lié au fait de faire aimer et donc à nos sentiments et nos émotions.
  • Méthodologiques : liés aux erreurs de méthodologie utilisées lorsque vous avez récoltés les informations
  • Sociaux et culturels : liés à nos informations socio-démographiques.
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Les biais cognitifs

  • Le biais illusion : notre système visuel analyse mal les informations qui lui parviennent.
  • Le biais attentionnel : notre cerveau traite différemment certaines informations selon nos préoccupations ou centres d’intérêt.
  • Le biais amnésique : ils concernent le traitement des souvenirs. Exemple : ils peuvent être modulés ou tronqués d’une certaine façon, notamment sous le coup d’états affectifs.
  • Le biais de jugement :  on retrouve dans ce biais, l’appel à la probabilité qui consiste à considérer quelque chose comme vrai parce que cela peut probablement être le cas. Il y a aussi le biais de confirmation : privilégier les informations qui confirment nos idées préconçues ou nos hypothèses, ou encore le biais d’ancrage : être influencé par sa première impression.
  • Biais de raisonnement : ces erreurs d’analyses peuvent par exemple nous conduire à préférer les éléments qui confirment plutôt que ceux qui infirment une hypothèse ou encore à considérer des paramètres comme étant représentatifs d’une population.
  • Le biais lié à la personnalité : ceux-ci sont directement liés à l’individualité, à la culture et aux habitudes de la personne. Ainsi, certains individus peuvent être exagérément optimistes.

Les biais affectifs

Le biais affectif peut influer sur le raisonnement ou l’évaluation des questions. Les émotions interfèrent avec le jugement moral. Par exemple, être d’humeur positive ou négative peut influencer votre recueil d’information. La personne positive aura envie de s’appliquer, de répondre correctement. De plus, elle répondra en général de façon positive. Tandis qu’une personne négative aura tendance à voir les choses négativement. Elle ne s’appliquera pas forcément dans les réponses qu’elle donnera.

Solutions pour y remédier :

Il faut donc essayer à ce que le répondant prenne conscience que ses états d’âme du moment peuvent interférer sur ses réponses ainsi que sur la qualité de votre recueil d’information. Il faut alors, que le répondant tente de prendre du recul par rapport à cela, afin de garder une vision la plus objective possible. L’idéal serait qu’il réponde aux questionnaires lorsqu’il sera plus apte à répondre correctement en toute objectivité au questionnaire. Cependant, les entreprises ne peuvent réellement y faire quelque chose.

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Les biais sociaux et culturels

Le biais stéréotype / préjugés est délicat pour les entreprises. Il faut correctement le comprendre et connaître ses limites. En effet, ce biais peut concerner les croyances concernant les caractéristiques des membres d’un groupe. Le jugement porté a priori sûr autrui peut être le fruit de stéréotypes.

Solutions pour y remédier :

Pour éviter de créer des stéréotypes ou des préjugés, il faut être prudent. Rien ne dit que l’individu partage les croyances et le jugement que l’on se fait de lui. Il peut se sentir non concerné par la question posée ou encore ne pas vouloir y répondre, car il considère que cela ne fait pas partie de ses valeurs.

Les biais méthodologiques

Le biais méthodologique résulte d’une erreur dans le choix de la méthodologie de votre questionnaire. En découle, une mauvaise formulation des questions qui provoque une mauvaise compréhension de celle-ci et donc des réponses approximatives. Le fait, d’effectuer certaines formes de questions comme les questions ouvertes provoquent une exploitation difficile vis-à-vis des réponses. Cela est dû aux sondés qui vont avoir une certaine lassitude à répondre et vont éviter certaines questions. Il faut, de ce fait, avoir une méthodologie spécifique pour créer un sondage afin d’avoir des répondants représentatifs de la population que l’on étudie.

Solutions pour y remédier :

Différentes solutions existent pour palier à ces effets.
La première, c’est de prendre du temps et de mobiliser des moyens pour organiser le travail de collecte, d’analyse et de traitement de l’information.
La deuxième est d’éviter de poser des questions trop orientées, trop sensibles ou agressives. Il ne faut pas orienter les réponses, ni influencer les panélistes. Il faut poser des questions précises, simples, courtes, neutres, sans ambiguïté. De plus, reformuler les réponses données dans le cadre d’entretiens et soigner les réponses proposées dans le cadre d’un questionnaire sont essentielles pour une bonne réalisation du questionnaire au niveau de la méthodologie.
Enfin, il faut réaliser un questionnaire dans l’esprit qu’il faut pouvoir y répondre rapidement, sans trop réfléchir. Le risque est de lasser le répondant et qu’il réponde approximativement. Cela donnerait un rendu de réponses pas assez fiable. Si vous avez créé des questions ouvertes, il faut effectuer une analyse de contenu et créer des catégories.

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Les biais « effet de groupe »

Interroger un individu lorsqu’il est dans un groupe n’est pas forcément le bon moyen pour récolter des réponses utiles et fiables. Il est possible que le répondant soit influencé par les autres répondants du groupe même si celles-ci ne lui conviennent pas.

Solutions pour y remédier :

Pour remédier à ce phénomène de groupe, vous pouvez indiquer, avant de poser les questions, que les avis peuvent être divergents et qu’il n’y a pas de jugement dans les réponses formulées. Chaque individu peut avoir sa vision de la problématique, il n’y a pas de bonnes ou mauvaises réponses.

Les biais d’hypothèse, auto-complaisance, auto-handicap

Le biais d’hypothèse est une tendance naturelle que les individus privilégient en accordant plus d’attention sur les informations qui confirment leurs idées préconçues, leurs hypothèses. En revanche, ils accordent beaucoup moins d’importance aux points de vue jouant en défaveur de leurs idées.

Un biais d’auto-complaisance est la manière dont les individus ont tendance à s’attribuer la causalité de leur réussite à leurs qualités propres (causes internes) et leurs échecs à des facteurs ne dépendant pas d’eux (causes externes).

Le biais d’auto-handicap consiste à mettre en avant des obstacles à sa propre réussite dans l’optique d’un échec futur, pour éviter des interprétations causales.

Solutions pour y remédier :

L’idéal dans un premier temps serait de poser des questions autres que celles qui confortent des points de vue. En parallèle, il faut que le répondant ait une capacité de s’interroger lui-même et de se remettre en question sur le sujet donné. En effet, il faut savoir qu’il existe des cas où les individus savent, même avant d’agir, que ce sera un échec. Pensez donc à interroger les individus sur les facteurs de réussite potentiels. Pour le biais d’auto-complaisance, il n’y pas forcément de solution pour y remédier, car les gens endossent bien souvent la responsabilité de leurs réussites, mais rejettent la responsabilité de leurs échecs.

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CE QU’IL FAUT RETENIR :

Éviter les biais dans les questionnaires : les conseils à privilégier

  • Mieux formuler vos questions. Votre sondage doit être équilibré avec des réponses négatives et positives. 
  • Mieux comprendre votre démographie. 
  • Inciter à la réponse. Un logiciel de sondage comme Selvitys peut intégrer des récompenses dans les sondages.
  • Utiliser un ensemble de questions diversifiées. Cela peut briser la monotonie de votre enquête et garantir que les répondants réfléchissent davantage à leurs réponses.
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